. « L’Intifada culturelle contre l’hégémonie occidentale »
Mercredi 11 avril, Salle des Actes, Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen, campus 1; le séminaire est ouvert à tous et toutes.
. Expo Photo « Théâtres de Palestine » de Jonathan Daitch du 20 mars au 11 avril, dans le hall de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen. Accès libre.
. Projection du film « Les Enfants d’Arna » lundi 9 avril, 20 heures, Amphi Tocqueville, Université de Caen. Gratuit.

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Le séminaire vise à réunir des chercheur·euse·s, des étudiant·e·s et des acteur·rice·s de mouvements sociaux pour construire une réflexion collective sur les limites des alternatives passées au modèle hégémonique et sur l’actualité des pratiques et des pensées de l’émancipation.
Le séminaire est ouvert à tous et à toutes !
Présentation complète du séminaire en ligne : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/ppe

Séminaire 2018 – Séance 5 : Théâtres et internationalisme

Mercredi 11 avril, Salle des Actes, Maison de la Recherche en Sciences Humaines, Université de Caen, campus 1.
Interventions d’Emmanuelle Thiébot et du Collectif Théâtre Palestine.

L’intifada culturelle contre l’hégémonie occidentale

Emmanuelle Thiébot – doctorante en études théâtrales

Les pratiques théâtrales en Palestine sont méconnues ou négligées avant le XIXe siècle. Le déni de culture des peuples colonisés a servi de justification aux entreprises coloniales modernes. Ces « stratégies de déculturation » (Sironi, 1999) ont perduré et se sont actualisées dans les conflits contemporains. En conséquence, « l’intifada culturelle » menée par les artistes de Palestine est une lutte à la fois symbolique et pragmatique. Indissociable de sa vocation sociale et politique, le théâtre palestinien est au service d’enfants, de jeunes adultes et de femmes. Il s’adresse à toute la population vivant sous occupation mais bien au-delà à toutes celles et ceux qui sont concernés par la résistance culturelle à toutes les formes d’oppression.
Instrument de lutte politique contre l’occupation militaire, il s’est affirmé après l’échec des accords d’Oslo (1993-2000) et la deuxième intifada (2000-2005) mais dépend toujours du mécénat, des ONG, de partenariats internationaux. Son émergence progressive sur les scènes internationales ne s’accompagne pas d’une reconnaissance sur les scènes françaises, sur lesquelles le théâtre militant visant explicitement à la transformation sociale est déprécié. Le transfert culturel d’œuvres palestiniennes vers la France doit être envisagé à la lumière des rapports de force qui structurent le champ théâtral français. Parmi les quatre « Cités du théâtre politique » (Hamidi-Kim, 2011), quelle peut être la place du théâtre palestinien ?

Collectif Théâtre Palestine :

Marie-José Elhaimer membre de l’association des Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine
Sonia Fayman membre de l’association des Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine
Sylvie Deplus-Ponsin membre de l’association des Amis d’Al-Rowwad

Fondé en 2017, le Collectif Théâtre Palestine réunit les membres de deux associations qui promeuvent le théâtre palestinien en France depuis le début des années 2000.