15 mai 2022. Un message du co- fondateur du Freedom Theatre de Jénine, Zakaria Zubeidi, depuis sa prison, par l’intermédiaire de son avocat, après le meurtre de son frère Daoud Al-Zubaidi.
« Tous ceux que j’ai perdus, je ne leur ai pas dit au revoir et je ne les ai pas enterrés. Mon père a été martyrisé. J’étais emprisonné à Jénine et je l’ai appris par le haut-parleur de la mosquée, et ma mère a été martyrisée pendant la bataille du camp de réfugiés de Jénine et elle a été enterrée par la Croix Rouge, en raison de l’attaque des forces d’occupation nous n’avons pas pu l’accompagner. Ma mère qui répétait toujours : « Que Dieu fasse que ma journée soit avant la tienne »…
Et mon frère Taha a été enterré alors que j’étais sous les décombres des maisons détruites, et aujourd’hui mon frère Daoud….
Je n’ai pas pu dire adieu à chacun d’entre eux, et je n’ai pas pu accomplir les rites funéraires comme n’importe quel être humain.
Source : Hanna Al-Khatib, avocate de la Commission des affaires des prisonniers