Aujourd’hui 22 décembre, c’est le neuvième jour de détention par l’armée israélienne de Mustafa Sheta, directeur général du Freedom Theatre
L’avocat de Mustafa a pu le voir pendant dix minutes [page 1/10]

 

 

 

Aucun chef d’inculpation n’est retenu contre Mustafa, mais le commandant de zone de l’armée israélienne a décidé de le maintenir en détention.
Mustafa a été transféré à la prison de Salem en vue d’interrogatoires. Voici les questions posées : « Êtes-vous affilié à une organisation ? Avez-vous une activité politique ? »
Le « procès » de Mustafa doit avoir lieu dans les jours à venir au tribunal d’Ofer. C’est un tribunal militaire fermé, et seul l’avocat peut y pénétrer.
Nous répétons qu’il n’y a dans ces procès ni justice ni procédure judiciaire, et que les ordres militaires ont toujours priorité sur le droit international et le droit israélien. [page 2/10]

 

 

DANS LES RARES OCCASIONS OÙ LE DROIT INTERNATIONAL EST UTILISÉ LORS DE CES PROCÈS, C’EST DE MANIÈRE À FAVORISER LA PUISSANCE OCCUPANTE – ADDAMEER [page 3/10]

 

 

 

 

Poète et diplômé du Freedom Theatre, Jamal Abu Joas a vu Mustafa dans la prison où ils étaient tous deux détenus. Mustafa lui a dit : « Créons un théâtre en prison et nous pouvons travailler sur place ». Nous remercions celles et ceux qui ont demandé et sont parvenus à obtenir la libération d’Ahmed Tobasi et de Jamal Abu Joas. Nous continuons à demander aux gens de se battre pour la libération de Mustafa et celle de tous les artistes, de tous les Palestiniens détenus par l’armée israélienne [page 4/10]

 

 

LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE CONSIDÈRE LA DISPARITION FORCÉE COMME UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ
ARTICLE 7, 1, i DU STATUT DE ROME DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
[page 5/10]

 

 

Israël a un long bilan de ciblage des artistes et journalistes palestiniens qui élèvent la voix. Ces attaques récentes contre le Freedom Theatre suivent un procédé constant d’agression visant à réduire au silence les personnes qui travaillent dans ce lieu et à le fermer.

Pendant des décennies, dans toute la Palestine, des artistes ont été détenus arbitrairement pendant des mois ou même des années. Citons Muhammed Abu Sakha, de l’école de cirque de Palestine, en détention depuis le 9 juin 2023. En 2015, Muhammad a été incarcéré sans inculpation ni jugement pendant presque deux ans. [page 6/10]

 

 

DES TÉMOIGNAGES ET DES VIDÉOS PROBANTES RÉVÈLENT DE NOMBREUX ÉPISODES DE TORTURE ET D’AUTRES MAUVAIS TRAITEMENTS PAR LES FORCES ISRAÉLIENNES, NOTAMMENT DES COUPS VIOLENTS ET L’HUMILIATION DÉLIBÉRÉE DE PALESTINIENS DÉTENUS DANS DES CONDITIONS TRÈS PÉNIBLES A DÉCLARÉ HEBA MORAYEF, AMNESTY INTERNATIONAL [page 7/10]

 

 

Le Festival palestinien de Littérature a entrepris de mettre en lumière la vie et l’œuvre des nombreux artistes assassinés à Gaza. Parmi eux, citons le poète, écrivain et enseignant Refaat Alareer, récemment tué dans des circonstances décrites par Euro-Med Monitor comme un meurtre délibéré et ciblé.

En mai 2022, l’armée israélienne a tué par balles la journaliste Shireen Abu Akleh dans le camp de réfugiés de Jénine. Le comité pour la protection des journalistes a confirmé le meurtre à Gaza de 61 reporters et professionnels des médias, et 20 journalistes ont été arrêtés depuis le 7 octobre. [page 8/10]

 

 

7 800 PALESTINIENS SONT INCARCÉRÉS DANS DES PRISONS ISRAÉLIENNES. ISRAËL A ARRÊTÉ PLUS DE 9 000 ENFANTS PALESTINIENS DEPUIS 2015
CLUB DES PRISONNIERS PALESTINIENS – [page 9/10]

 

 

 

 

« Je peux utiliser des façons créatives de me représenter, et de continuer à penser au rêve que je partage avec mon peuple »
MUSTAFA SHETA
[page 10/10]