Nous, ATL Jénine, participerons à cette manifestation de soutien aux Palestiniens qui, depuis le mois dernier, marchent pacifiquement aux abords des barrières derrière lesquelles Israël les enferme, pour revendiquer leur droit au retour dans leurs terres et leurs maisons.

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Une majorité d’habitants de Gaza vient de familles chassées en 1948 des villes et villages de Palestine. Ce sont des réfugiés qui ont, en droit international, le droit de retourner chez eux. L’ONU a confirmé ce droit par la résolution 194 (article 11) de 1948, mais la communauté internationale n’a rien fait pour obliger Israël à l’appliquer.

En tant qu’association mobilisée sur la création culturelle et la résistance culturelle des Palestiniens, nous exprimons ici notre préoccupation particulière pour tous les artistes de Gaza. Ils et elles sont empêchés de se rendre à l’étranger, d’échanger avec des artistes du monde extérieur, d’accueillir des productions culturelles venues d’ailleurs. Alors que l’art et la culture sont des moyens de s’épanouir et d’être en relation avec le monde, l’emprisonnement imposé par l’occupation israélienne ajoute aux privations multiples qui font de Gaza un lieu de souffrance inouïe.

Mais la résistance par l’art et la culture existe bien. Elle est un signe de ce comportement opiniâtre appelé soumoud en arabe : malgré toutes les difficultés, des femmes et des hommes font du théâtre, de la radio, du cinéma, sculptent, peignent, composent et jouent de la musique, chantent, avec les moyens du bord, témoignant ainsi de la vitalité de la culture palestinienne envers et contre tout. C’est le sens de notre admiration et de notre soutien.